Facteurs influençant la fertilité

Quels sont les facteurs influençant la fertilité féminine et masculine ?
La fertilité diminue avec les années. En dehors de l’âge bien sûr, les habitudes et le mode de vie des futurs parents ont un impact global sur leur santé générale et sur leur fertilité, qui est l’une des composantes de la santé globale de chaque individu. Le mode de vie des parents du futur bébé influence leur possibilité de procréer mais aussi la santé future du bébé, dès 3 mois avant sa conception et pendant toute la grossesse.

Bonne santé = bonne fertilité

L’âge est déterminant pour la fertilité

La fertilité diminue progressivement avec l’âge des hommes et des femmes, car la qualité et la quantité des ovules (diminution de la réserve ovarienne) et des spermatozoïdes diminuent avec le temps. Le délai à concevoir augmente progressivement avec l’âge, que ce soit chez la femme ou chez l’homme.

Quand l’âge de la femme avance, notamment au-delà de 38 ans, les risques liés à la grossesse que ce soit pour la mère ou pour le fœtus augmentent (voir la vidéo >). En effet, les risques de grossesse arrêtée, de diabète gestationnel, d’hypertension artérielle, de fœtus présentant un retard de croissance, de césarienne et d’hémorragie à l’accouchement augmentent tous au-delà de 38-40 ans.

D’un point de vue médical, si la situation le permet, essayer d’avoir ses enfants avant 35 ans pour une femme et avant 44 ans pour un homme est souhaitable.

L’hygiène de vie

Une mauvaise hygiène de vie peut générer des problèmes de fertilité.

Le tabac, le cannabis et l’alcool

Le tabac, le cannabis et l’alcool sont des causes de l’altération de la qualité et de la quantité du sperme et des ovules. Ils augmentent le risque de fausse couche et de grossesse extra-utérine (GEU) et ils augmentent le délai à concevoir (voir la vidéo >)

L’alcool est toxique dès le début de la grossesse.

Les recommandations médicales sont d’essayer autant que possible d’arrêter le tabac, l’alcool et le cannabis dès le début des essais de grossesse et si possible au moins 3 mois avant la conception (voir le site Les 1000 jours >)

Poids, alimentation et activité physique

Le surpoids et la maigreur impactent la fertilité chez la femme et chez l’homme.
Le niveau d’activité joue également un rôle : la sédentarité et l’activité physique intensive sont également des causes de diminution de la fertilité. En revanche, la pratique d’une activité physique et sportive 30 à 45 minutes 3 fois par semaine est recommandée.

L’alimentation est également un paramètre à prendre en compte, les plats industriels sont pollués par des perturbateurs endocriniens qui dégradent la fertilité. Il est conseillé de cuisiner ses plats soi-même autant que possible avec des produits frais et sans ajout excessif de sel et de sucre.

Une alimentation saine, équilibrée et variée est propice à la fertilité (voir la vidéo >).

4 conseils pour faire évoluer votre alimentation :

Les recommandations de la Direction générale de la santé sont de limiter la consommation de produits ultratransformés, soit des produits dont l’aliment d’origine a subi d’intenses transformations physiques, chimiques ou biologiques par des procédés industriels, en réduisant de 20% leur consommation
Privilégier le BIO, de sorte que la population consomme au moins 20% de produits bio par semaine
Diminution des graisses, des acides gras saturés, des sucres (plats industriels)
Augmentation des fibres, des acides gras omega3, de la part de fruits et légumes, légumineuses et fruits à coque

Température et fertilité masculine

Les testicules sont sensibles à la température. En effet, la position externe des bourses permet de maintenir les testicules à une température d’environ 35°C et non de 37°C comme le reste du corps. L’augmentation de la température dans les testicules peut altérer la spermatogenèse (fièvre, position assise prolongée, bains chauds fréquents, sous-vêtements trop serrés, sièges chauffants, ordinateur sur les genoux, varice au niveau du testicule…)

Les toxiques

Certaines substances chimiques et médicamenteuses ont un impact sur la fertilité. Bonne nouvelle : tous les effets néfastes observés suite à la prise de toxiques sont réversibles (rapidement) à l’arrêt de l’exposition !

Les substances chimiques

Par précaution : évitez de mettre votre téléphone portable dans votre poche à proximité des testicules et évitez les toxiques (cannabis…).

Certaines substances chimiques peuvent être des causes de dégradation de la fertilité, dont certains perturbateurs endocriniens (substances interférant avec nos hormones). Ces substances aux effets délétères se trouvent dans de nombreux produits de consommation (cosmétiques, produits d’entretien, peintures…). On les trouve aussi dans l’air et dans notre alimentation.

Vous pouvez être exposés dans le cadre de votre travail à certaines substances chimiques délétères pour la santé et pour la fertilité. Il est dans ce cas essentiel de bien respecter les mesures de sécurité d’utilisation des produits, de protection individuelle, d’aération des locaux notamment. N’hésitez pas à en parler à votre médecin du travail.

De plus des programmes, ayant pour but de conseiller les personnes sur l’éviction ou la limitation de l’exposition à certaines substances chimiques reprotoxiques, existent (Lien vers plateforme Reprotoxif en Île de France, Artemis en Nouvelle Aquitaine).

Plusieurs actions simples permettent de limiter notre exposition :

Il est important de bien suivre les recommandations d’usage des produits chimiques

Certains médicaments

Demandez toujours conseil à votre médecin en cas de projet d’enfant et de prise de médicaments

Les pathologies

L’absence de grossesse au bout de 12 mois de rapports sexuels réguliers peut évoquer un trouble de la fertilité et doit vous amener à consulter un médecin spécialiste de la fertilité, ce délai se réduisant à 6 mois si vous avez plus de 35 ans.

L’infertilité féminine

Si vous présentez un problème de santé, un antécédent d’IST, des cycles menstruels irréguliers, des règles douloureuses ou abondantes (voir la vidéo >), un antécédent d’opération des trompes ou des ovaires, n’hésitez pas à consulter un médecin spécialisé avant le projet de grossesse pour faire le point sur les potentielles causes d’infertilité (voir la vidéo >).

L’infertilité masculine

Si vous présentez un problème de santé, un antécédent d’IST, un antécédent de testicule non descendu dans les bourses à la naissance, un antécédent d’opération des testicules, n’hésitez pas à consulter un médecin spécialisé avant le projet de grossesse pour faire le point sur de potentielles causes d’infertilité masculine. À cette occasion, un spermogramme pourra être prescrit pour évaluer la qualité du sperme.